Afin de garantir aux élèves qu’ils disposent de l’aide dont ils ont besoin en classe, le gouvernement prend des mesures pour aider les conseils scolaires à pallier les problèmes de recrutement et de conservation de l’effectif enseignant.
« Les conseils scolaires ont réussi à embaucher des milliers d’enseignants pour répondre aux besoins de nos élèves, et nous devons veiller à ce qu’ils puissent poursuivre sur cette lancée », dit le ministre de l’Éducation, Rob Fleming. « Les sommes investies serviront à former plus d’une centaine de nouveaux enseignants spécialisés dans les matières où les besoins sont les plus criants, de sorte que les élèves puissent continuer à bien se développer et à bénéficier d’un enseignement de qualité. »
Ces mesures font suite aux recommandations d’un groupe d’experts mandaté par le ministère de l’Éducation pour trouver des mesures immédiates visant à pallier les problèmes d’effectifs enseignants auxquels font face les conseils scolaires, pendant que l’on cherche des solutions à long terme.
Parmi les mesures immédiates que prend le gouvernement :
- Créer plus d’une centaine de places supplémentaires dans les programmes d’enseignement au cours des deux (2) prochaines années. Ces places permettront de former des enseignants qualifiés en éducation spécialisée, en français, ainsi qu’en mathématiques et en physique du secondaire, ce qui contribuera à pourvoir des postes d’enseignant dans les domaines les plus recherchés. Quatre-vingt-douze (92) places ouvriront en septembre 2018, et quinze (15) en janvier 2019. (Montant total du financement : 571 000 $)
- La création des 37 places supplémentaires dans les programmes d’enseignement du français est cofinancée par le Gouvernement du Canada, dans le cadre de l’Entente Canada-Colombie-Britannique relative à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde 2013-2014 à 2017-2018.
- Soutenir les initiatives visant à augmenter le nombre d’enseignants autochtones en Colombie-Britannique. Une partie de l’argent servira à la création d’un programme offrant aux étudiants autochtones de nouvelles voies d’entrée dans les programmes d’enseignement et permettra également à l’Université de la Colombie-Britannique de mettre à l’essai l’ensemble de son programme d’enseignement de quatre ans pour les Autochtones au niveau local à Williams Lake/Quesnel. Le programme comptera une vingtaine d’étudiants autochtones. (Montant total du financement : 260 000 $)
- Ces mesures reflètent l’engagement du gouvernement à l’égard de la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones et des Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
- Assister l’Association des employeurs des écoles publiques de la Colombie-Britannique (B.C. Public School Employers’ Association, BCPSEA) et d’autres groupes partenaires dans la création de profils régionaux qui décriront avec précision comment chaque région vit individuellement les problèmes de l’offre et de la demande d’enseignants en Colombie-Britannique, de sorte que les stratégies ciblées de recrutement puissent être raffinées davantage.
- Assister la BCPSEA dans la création de l’outil BC Passport sur makeafuture.ca, qui permettra aux candidats de postuler auprès de plus d’un conseil scolaire à la fois. (Montant total du financement : 31 500 $)
- Assister l’Association des directions d’école (B.C. School Superintendents’ Association, BCSSA) en vue d’aider les conseils scolaires à créer et à améliorer du matériel et des pratiques qui favorisent le recrutement efficace et la conservation de l’effectif enseignant. (Montant total du financement : 100 000 $)
« Les enseignants de la maternelle à la 12e année contribuent à édifier les esprits de nos futurs innovateurs et créateurs », indique Melanie Mark, ministre de l’Enseignement post-secondaire et de l’Acquisition des compétences. « Nous sommes conscients des pénuries, souligne-t-elle, notamment dans certaines régions en particulier. L’investissement dans le nombre de places offertes dans les programmes d’enseignement ciblés tels que la langue française, l’éducation spécialisée, les mathématiques et la physique, nous permettra de mieux nous attaquer aux problèmes de recrutement et de conservation de l’effectif dans les salles de classe. Nous devons également compter plus d’enseignants autochtones, et l’encadrement de la création de nouvelles voies de formation et d’un programme local d’enseignement pour les Autochtones de l’Université de la Colombie-Britannique nous aidera à y parvenir. »
Le gouvernement continuera à travailler de concert avec les partenaires du secteur pour trouver les meilleures façons de mettre en œuvre les autres recommandations.
« L’annonce de ce financement est une composante majeure et opportune d’une stratégie globale visant à répondre aux besoins urgents d’effectif dans le système d’éducation de la maternelle à la 12e année de la Colombie-Britannique, par le biais d’un investissement stratégique dans les programmes publics d’enseignement post-secondaire », explique Kris Magnusson, doyen de la Faculté de l’éducation à l’Université Simon Fraser et membre du groupe d’experts.
Le groupe d’experts a constaté que depuis mars, les écoles publiques de la province avaient réussi à pourvoir la grande majorité des 3 700 postes d’enseignant à temps plein requis cette année. C’est en raison du rétablissement des limites de la taille et de la composition des classes convenues dans l’entente de principe avec la Fédération des enseignants de la Colombie-Britannique (BC Teacher’s Federation, BCTF) combiné au nombre croissant d’inscriptions des élèves dans la plupart des conseils scolaires que le gouvernement a décidé de financer ces nouveaux postes d’enseignant.
« Ce nouvel investissement dans les programmes d’enseignement est une composante majeure d’une stratégie de plus grande envergure visant à garantir que nos écoles ont tous les enseignants, les spécialistes et les suppléants dont les élèves ont besoin », mentionne Glen Hansman, président de la BCTF. « La pénurie d’enseignants, une situation créée, puis oubliée lors de la bataille juridique du gouvernement précédent contre les enseignants de la province, précise-t-il, ne saurait se résorber uniquement par cette annonce, mais l’importance accordée à l’augmentation du nombre d’enseignants autochtones et spécialisés est très encourageante. La BCTF continuera à travailler de concert avec le gouvernement dans la mise en œuvre des autres recommandations du groupe d’experts. »
« La BCSSA est extrêmement fière du travail qu’ont accompli les conseils scolaires dans l’intégration de plus de 3 500 enseignants additionnels à l’échelle de la province », mentionne Chris van der Mark, directeur du Conseil scolaire Bulkley Valley et membre du groupe d’experts. « La BCSSA, précise-t-il, se réjouit de l’aide du gouvernement, qui vient compléter l’expertise et le leadership de la BCPSEA afin de garantir que les conseils scolaires puissent continuer à créer et à maintenir des pratiques de recrutement et de conservation du personnel efficaces qui profiteront au système d’éducation public. »
Si les efforts d’embauche ont été essentiellement couronnés de succès, ils ont par ailleurs fait resurgir les problèmes de recrutement et de conservation de l’effectif des enseignants auxquels font face certains conseils scolaires.
Le groupe d’experts a reçu les résultats d’une enquête récente : 54 conseils scolaires ont dit éprouver certaines difficultés à trouver et à conserver des orthopédagogues, des professeurs-bibliothécaires, des conseillers, des professeurs principaux de sciences et de mathématiques ainsi que des professeurs de français.
Certains conseils ont également fait état de difficultés à trouver des enseignants de suppléance en raison de la limitation de ressources que proposent les listes d’enseignants sur appel (Teachers Teaching on Call, TTOC) et du nombre croissant de ces enseignants qui refusent des tâches. Les problèmes de recrutement et de conservation de l’effectif peuvent être plus ardus pour les conseils des régions rurales, mais l’entente de principe a amplifié ces problèmes pour les conseils scolaires dans leur ensemble.
C’est pour répondre à ces difficultés de recrutement et de conservation de l’effectif à long terme que le gouvernement concourt à la réalisation d’une étude exhaustive des problèmes du marché du travail, que mènera la BCPSEA. Le projet est financé à titre de projet de partenariats du marché du travail du secteur (Sector Labour Market Partnerships) dans le cadre de l’Entente Canada-Colombie-Britannique sur le développement du marché du travail. L’étude examinera en particulier l’horizon du marché du travail à long terme pour les postes d’enseignants spécialisés, d’enseignants en régions rurales et éloignées et de suppléants. Les résultats guideront les stratégies visant à résoudre ces problèmes.
En bref :
- On compte environ 46 000 enseignants dans les 1 566 écoles publiques de la province.
- En 2016-2017, le nombre global d’inscriptions des élèves dans les écoles publiques a augmenté d’environ 1,1 %.
- Le gouvernement finance à 100 % l’embauche d’enseignants et l’augmentation des inscriptions, ce qui représente plus de 515 millions de dollars versés au bénéfice des élèves et le financement d’environ 3 700 postes d’enseignant à temps plein.
- Du 1er juillet au 30 septembre 2017, 855 enseignants ont changé de conseil scolaire, contre 308 seulement durant la même période en 2016.
Cliquer ici pour consulter le rapport dans son intégralité :
https://www2.gov.bc.ca/gov/content/education-training/administration/kindergarten-to-grade-12/recruitment-retention
Voir le document d’information ci-après.