La lumière est au bout du tunnel pour les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants dans un programme d’éducation en français, grâce aux 37 nouveaux étudiants qui se sont inscrits dans un programme de formation en enseignement en français cette année et à un investissement qui permettra d’accroître la capacité d’accueil des universités.
Le ministre de l’Éducation, Rob Fleming, s’est joint à des responsables de l’Université Simon-Fraser (SFU), de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), du Consulat général de France et de l’organisation Canadian Parents for French, afin de rencontrer les membres de la nouvelle cohorte d’étudiants inscrits dans un programme de formation en enseignement en français. Il a ainsi pu voir concrètement les retombées des efforts de recrutement. La SFU compte 17 nouvelles places et l’UBC en compte 20. Ces places sont financées par le gouvernement de la C.-B, en partenariat avec le gouvernement du Canada, dans le cadre de stratégies permanentes de recrutement et de maintien de l’effectif.
« La demande s’accentue, et pourtant, les parents doivent attendre longtemps avant de pouvoir inscrire leurs enfants dans un programme d’éducation en français, » a dit M. Flemming. « C’est la raison pour laquelle je suis si heureux de voir que les places dans les programmes de formation en enseignement en français sont toutes remplies cette année. Il est essentiel que nous continuions à investir si nous voulons répondre à la demande actuelle et future, et si nous voulons fournir les services que demandent les familles de la C.‑B. »
Lors de sa visite à la SFU, M. Fleming a annoncé que le ministère de l’Éducation allait financer 37 nouvelles places dans les programmes de formation en enseignement en français pour l’année scolaire 2019‑2020, soit 17 à la SFU et 20 au campus d’Okanagan de l’UBC. Cela signifie que le gouvernement va financer un total de 74 nouvelles places dans les programmes de formation en enseignement en français.
« Il y a beaucoup de parents qui ne parviennent pas à inscrire leurs enfants dans les programmes d’éducation en français de la Colombie‑Britannique, en partie à cause d’une pénurie d’enseignants spécialisés, » explique Melanie Mark, ministre de l’Enseignement postsecondaire et de l’Acquisition des compétences. « Les investissements qui visent à accroître la capacité d’accueil dans les programmes de formation en enseignement en français nous aideront à recruter plus d’enseignants pour les programmes d’éducation en français de la maternelle à la 12e année. Ces enseignants compétents aideront à former les chefs de file, les innovateurs et les créateurs de demain. »
En février 2018, le gouvernement de la C.-B. avait également investi 180 000 dollars, en partenariat avec le gouvernement du Canada, en vue de soutenir les initiatives de la SFU et de l’UBC visant le recrutement et le maintien de l’effectif enseignant de langue française.
Les deux universités ont utilisé ces fonds additionnels pour la création de bourses d’études visant à attirer des enseignants. En outre, la SFU a créé un cours de premier cycle en ligne afin d’accroître l’intérêt des étudiants qui se spécialisent en français, ainsi que des ressources en perfectionnement professionnel destinées aux enseignants de langue française en poste. L’UBC, quant à elle, a ajouté des ressources en vue de doubler l’offre des programmes en éducation en français et en immersion française, et elle a créé des occasions pour les enseignants en poste de passer à un programme d’immersion française et de développer leurs compétences par le truchement du programme de maîtrise en sciences de l’éducation en français et du programme estival d’immersion.
Les étudiants de l’UBC inscrits cette année au programme de formation en enseignement en français seront prêts à enseigner dès septembre 2019, alors que ceux de la SFU pourront commencer à enseigner en janvier 2020.
Citations
Kris Magnusson, doyen de la Faculté d’éducation, SFU
« Ces nouveaux investissements soutiennent l’engagement de la SFU en matière de formation pour l’éducation en français en C.‑B., qui date d’une quinzaine d’années. Ces fonds supplémentaires permettent à la Faculté d’éducation d’accroître le nombre d’inscriptions, et de former et de retenir des enseignants compétents en français grâce à des bourses d’études, une prestation novatrice de l’enseignement, de même qu’un perfectionnement professionnel riche et pertinent en français pour les enseignants en poste. La SFU continuera de travailler en partenariat avec le ministère de l’Éducation et les collectivités afin de répondre aux besoins du Conseil scolaire francophone et des programmes d’immersion française de l’ensemble de la Colombie-Britannique. Au moment où la croissance de la demande pour une éducation en français est exponentielle en C.‑B., il est opportun que le gouvernement du Canada renouvelle ses investissements dans la formation postsecondaire en français pour les Britanno-Colombiens. »
Meike Wernicke, Faculté d’éducation, UBC
« Nous sommes heureux, à l’UBC, d’avoir doublé le nombre d’inscriptions de candidats à l’enseignement dans le volet « immersion française » de notre programme de formation en enseignement en français. Nous avons ajouté d’autres possibilités de formation qui permettront aux candidats à l’enseignement de développer des compétences propres à l’enseignement en français. Les enseignants en poste bénéficieront d’un meilleur accès à notre programme de maîtrise en sciences de l’éducation en français et au programme estival de l’Institut de français, à Québec. Tout comme le ministre Fleming, nous avons le souhait de poursuivre nos efforts à long terme. »
Glyn Lewis, Canadian Parents for French, C.-B.
« La grande popularité des programmes en français a permis un développement merveilleux pour notre système d’éducation. Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure de former ou de retenir suffisamment d’enseignants de langue française pour répondre à la demande. Nous estimons être à court, à l’heure actuelle, de 100 à 150 enseignants de langue française dans les collectivités de la province. Nous félicitons le ministère de l’Éducation pour la mise en œuvre d’initiatives concrètes visant à répondre aux besoins à court et à long terme. »
Faits saillants
Au cours des 10 dernières années, le nombre d’élèves francophones a fait un bond de 41 %, alors que le nombre d’élèves des programmes d’immersion française s’est accru de 26 %.
Pendant l’année scolaire 2017‑2018, il y avait :
- 5 940 élèves dans le programme francophone, soit environ 1 % de la population étudiante de la C.‑B.;
- 53 487 élèves dans le programme d’immersion française, soit environ 9,5 % de la population étudiante de la C.‑B.
Les autres initiatives de recrutement comprennent l’établissement de nouvelles bourses d’études visant à encourager les étudiants francophones à étudier et à enseigner en Colombie‑Britannique, ainsi que l’envoi d’une mission en France et en Belgique en avril 2018.
Cette année, la province a agréé 15 enseignants de la France (12 depuis l’envoi de la mission en France), qui pourront enseigner en C.‑B.; 8 autres demandes d’agrément sont en cours de traitement (en date du 7 septembre 2018).
Des études montrent les avantages du bilinguisme pour les enfants, notamment une plus grande aptitude à intégrer de nouveaux concepts, à résoudre des problèmes et à réaliser plusieurs tâches à la fois. En outre, le bilinguisme donne accès à un plus grand nombre de débouchés professionnels.