Les élèves britanno-colombiens auront davantage de possibilités d’apprendre le français grâce aux nouvelles ententes de partenariat conclues entre plusieurs conseils scolaires de la Colombie-Britannique et leurs homologues de la France.
« Le fait que les familles britanno-colombiennes souhaitent favoriser le bilinguisme chez leurs enfants est une très bonne nouvelle en soi, et cela se traduit par une augmentation rapide du nombre d’inscriptions aux programmes d’éducation en français et d’immersion française. Cependant, trouver suffisamment d’enseignants en français au pays pour répondre à la demande croissante a été tout un défi jusqu’ici », a déclaré le ministre de l’Éducation, Rob Fleming. « Je suis heureux, poursuit-il, que notre mission en Europe au printemps ait ouvert la voie à des partenariats qui nous permettront d’embaucher davantage d’enseignants français, d’organiser un plus grand nombre d’activités culturelles françaises et d’améliorer l’apprentissage du français en classe. »
La France continue de conclure de nouveaux partenariats internationaux qui aident les élèves à s’ouvrir sur le monde dans lequel ils vivent et qui offrent aux enseignants des occasions de se perfectionner professionnellement. Comme le pays souhaite également mettre en œuvre des programmes d’immersion anglaise, les enseignants français pourront tirer profit de l’expertise britanno-colombienne en ce qui a trait à la mise en œuvre de programmes d’immersion dans les écoles.
« Le plurilinguisme est donc un objectif que l'on peut se fixer, non seulement pour la maîtrise en soi de langues étrangères, mais également pour le développement cognitif qu'il permet et pour le développement de l'ouverture culturelle et des échanges, notamment dans les régions transfrontalières », selon Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale.
« Cet objectif est donc évidemment au cœur du système français, conclut-il. »
Aujourd’hui, sept (7) conseils scolaires de la Colombie-Britannique ont signé des ententes avec plusieurs académies françaises (équivalents des conseils scolaires publics de la Colombie-Britannique) pour réaliser des initiatives communes, telles que :
- Mettre sur pied des programmes d’échange pour permettre aux élèves et aux enseignants des deux pays d’améliorer leurs compétences linguistiques (françaises ou anglaises) et de mieux comprendre leurs cultures mutuelles.
- Offrir aux enseignants plus d’occasions de se perfectionner professionnellement, comme des voyages d’études, des stages d’observation et des échanges de postes éventuels.
- Mettre en commun les ressources pédagogiques servant à l’enseignement du français ou de l’anglais pour que les élèves puissent avoir accès à de meilleurs outils d’apprentissage en classe.
- Partager les ressources de perfectionnement professionnel et de formation pour permettre aux enseignants salariés ainsi qu’aux étudiants qui participent à un programme de formation en enseignement d’approfondir leurs compétences linguistiques, s’ils le souhaitent.
Les délégués de la France suivants étaient présents lors de la cérémonie de signature : les directeurs des affaires internationales de chacune des académies françaises; M. Philippe Sutter, consul général de France à Vancouver; Mme Brigitte Proucelle, conseillère culturelle et scientifique de l’ambassade de France au Canada; et des représentants du consulat et de l’ambassade de France au Canada.
« Le conseil scolaire de New Westminster est ravi d’organiser cet événement et de marquer, en présence de nos invités, le début d’une collaboration prometteuse avec la France – une collaboration qui renforcera les liens d’amitié internationaux et qui enrichira les expériences d’apprentissage des élèves et des enseignants des deux pays », a déclaré Karim Hachlaf, directeur général du conseil scolaire de New Westminster. « Nous attendons avec impatience, ajoute M. Hachlaf, le début de notre propre partenariat avec les académies d’Aix-Marseille et de Nice. »
Soulignons par ailleurs que des études ont fait ressortir les avantages du bilinguisme pour les enfants, notamment une plus grande aptitude à intégrer de nouveaux concepts, à résoudre des problèmes et à réaliser plusieurs tâches à la fois. En outre, le bilinguisme donne accès à un plus grand nombre de débouchés professionnels.
Les sept (7) conseils scolaires de la Colombie-Britannique qui ont signé aujourd’hui des ententes avec une académie française sont les suivants :
- CS23 – Central Okanagan (avec l’Académie de Grenoble)
- CS40 – New Westminster (avec l’Académie d’Aix-Marseille)
- CS57 – Prince George (avec l’Académie de la Martinique)
- CS60 – Peace River North (avec l’Académie d’Orléans-Tours)
- CS62 – Sooke (avec l’Académie de Nancy-Metz)
- CS63 – Saanich (avec l’Académie de Lyon)
- CS93 – Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (avec l’Académie de Nantes)
Le conseil scolaire 93 a profité de l’événement d’aujourd’hui pour renouveler l’entente qu’il avait signée en 2016.
Les conseils scolaires Sea to Sky et North Vancouver ont signé leur entente respective plus tôt cette année.
Faits saillants :
- Au cours des 10 dernières années, le nombre d’élèves francophones a fait un bond de 41 %, tandis que le nombre d’élèves des programmes d’immersion française s’est accru de 26 %.
- Pendant l’année scolaire 2017‑2018, il y avait :
- 5 940 élèves dans le programme d’éducation en français, soit environ 1 % de la population étudiante de la Colombie-Britannique;
- 53 487 élèves dans le programme d’immersion française, soit environ 9,5 % de la population étudiante de la Colombie-Britannique.
- En avril 2018, le ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique a envoyé une mission en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Cette mission a permis : de jumeler des conseils scolaires de la Colombie-Britannique à des académies françaises en vue de former des partenariats qui reposent sur la collaboration; de réduire les obstacles empêchant les enseignants français ainsi que les étudiants français participant à un programme de formation en enseignement d’obtenir la reconnaissance des acquis et de vivre et de travailler en Colombie-Britannique; et de créer des bourses pour les programmes d’échange.
- Aujourd’hui, l’Université Simon-Fraser (SFU) a elle aussi signé un protocole d’entente avec l’Université Grenoble Alpes qui permettra à des étudiants de la France de participer au programme de formation en enseignement en français de la SFU et d’obtenir l’agrément nécessaire pour enseigner dans les écoles de la Colombie-Britannique.
- Le gouvernement de la Colombie-Britannique a en outre permis la création de 74 nouvelles places dans les programmes de formation en enseignement en français de l’Université Simon-Fraser, de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et du campus d’Okanagan de l’UBC, initiative qui s’échelonnera sur deux années scolaires. Certains étudiants obtiendront leur agrément et pourront enseigner dès septembre 2019.
- Cette année, la province a agréé 16 enseignants de la France (13 depuis la mission en France), qui pourront enseigner en Colombie-Britannique; 11 autres demandes d’agrément sont en cours de traitement.