Le 17 décembre 2019 – Ottawa (Ontario) – Agriculture et Agroalimentaire Canada
Les ministres fédérale, provinciaux et territoriaux (FPT) de l’Agriculture se sont réunis en personne une deuxième fois cette année pour mettre en œuvre un certain nombre de propositions visant à améliorer le soutien offert aux producteurs canadiens. Cette réunion fait suite à une année qui a été difficile pour de nombreux producteurs en raison du mauvais temps, de l’arrêt de travail du CN et des problèmes d’accès aux marchés.
Les ministres ont reconnu que les risques ont changé, notamment en ce qui a trait au climat et au commerce international, et que les programmes actuels pourraient devoir être modifiés pour répondre aux besoins des producteurs. Pour commencer à s’attaquer à ces nouveaux risques, les ministres ont apporté des améliorations ciblées au programme Agri‑stabilité.
Les ministres ont demandé aux fonctionnaires de modifier le traitement de l’assurance privée pour l’année de programme 2020. De plus, conscients que le fardeau administratif est un problème pour de nombreux producteurs et particulièrement pour les petits producteurs, les ministres ont convenu de lancer une mise à l’essai dans certaines provinces pour faciliter la présentation d’une demande de soutien en utilisant les renseignements sur la déclaration des revenus, simplifiant ainsi le processus de demande.
La mobilisation des ministres à l’égard des principaux programmes de gestion des risques de l’entreprise répond directement aux risques changeants auxquels les producteurs font face. Les programmes de gestion des risques de l’entreprise visent à fournir des outils aux producteurs pour assurer la viabilité de leurs exploitations et gérer les risques qui échappent à leur contrôle.
En avril, les fonctionnaires rendront compte aux ministres d’une évaluation visant à assurer que les programmes de gestion des risques de l’entreprise cadrent avec leurs objectifs établis. En outre, les fonctionnaires élaboreront des options pour rendre les programmes plus efficaces, souples, opportuns et équitables pour les producteurs. Ils évalueront notamment l’incidence des modifications apportées à la limite de la marge de référence et aux dépenses admissibles dans le cadre d’Agri-stabilité.
Les ministres ont aussi profité de l’occasion pour faire progresser d’autres priorités du secteur agricole. Ils ont examiné les travaux des gouvernements FPT et de l’industrie liés aux plans de prévention, de préparation, d’intervention et de rétablissement à l’égard de la peste porcine africaine (PPA), qui est une responsabilité partagée. Les ministres ont reconnu l’importance de solides protocoles de biosécurité pour prévenir l’introduction de la PPA au Canada. Depuis la dernière réunion des ministres en juillet, le Canada a signé des accords de zonage avec les États-Unis et l’UE et il continue de consulter ses autres partenaires commerciaux pour permettre le maintien des échanges commerciaux en cas d’éclosion.
Les ministres ont aussi réitéré leur appui envers un commerce libre et ouvert, où les règles sont fondées sur des preuves, et se sont engagés à poursuivre l’excellente collaboration entre les ordres de gouvernement et avec l’industrie pour assouplir les restrictions dans l’accès aux marchés. Ils ont discuté des problèmes commerciaux touchant le secteur, particulièrement les industries du canola, du porc, du bœuf et du soya, et ont reconnu le besoin de travailler avec le secteur pour améliorer sa durabilité et sa rentabilité et stimuler sa croissance.
Les ministres ont souligné l’importance d’indemniser pleinement et entièrement les producteurs et les transformateurs sous gestion de l’offre en réponse à l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique afin d’appuyer le système de gestion de l’offre du Canada. Le gouvernement fédéral prend les mesures nécessaires pour annoncer les détails le plus tôt possible.
Un tour de table a permis aux ministres de discuter d’autres points prioritaires, notamment : l’importance de trouver des solutions aux problèmes de main‑d’œuvre auxquels le secteur est confronté; la modernisation et l’harmonisation du cadre de réglementation du Canada et l’élimination des chevauchements et des lacunes pour réduire les obstacles au commerce interprovincial et international; la santé mentale; et l’activisme de défense des animaux. Les ministres sont unis dans leur engagement à renforcer le secteur agricole canadien afin d’accroître sa compétitivité économique mondiale et de l’aider à réaliser son potentiel économique.
Les ministres ont convenu de s’appuyer sur les progrès réalisés au cours de cette réunion et de se préparer à leur prochaine conférence annuelle qui se tiendra en juillet 2020 à Guelph, en Ontario.
Citations
« Je sais que les risques auxquels font face les producteurs et les productrices ont changé. En collaboration avec les ministres FPT, nous aidons à gérer ces risques en apportant des améliorations à nos programmes, y compris celles visées aujourd’hui pour Agri-stabilité. Les producteurs et les productrices gèrent bien leurs terres et offrent des produits de la meilleure qualité aux Canadiens et Canadiennes et aux consommateurs internationaux. Ils méritent notre respect et notre protection. »
- L’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire
« Cette réunion des ministres fédérale, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture a été productive et opportune. Nous avons réalisé des progrès notables à l’égard de plusieurs questions importantes pour le secteur agricole et nos producteurs. Je suis convaincu que notre prochaine réunion, qui aura lieu à Guelph (Ontario) en juillet, nous permettra de poursuivre sur cette lancée au profit de notre secteur agricole et de notre économie. »
- Ernie Hardeman, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario
Les faits en bref
- Les programmes de gestion des risques, y compris le programme Agri-stabilité, ont pour but d’aider les producteurs à gérer les risques comme les catastrophes naturelles, les phénomènes météorologiques, les pertes importantes et la volatilité des marchés.
- Cette réunion s’appuie sur les discussions tenues et les décisions prises lors de la réunion de juillet 2019 à Québec, où les ministres ont souligné leur engagement à veiller à la réussite des producteurs et des transformateurs en aidant le secteur à profiter de nouveaux débouchés et à relever d’importants défis.
- Le secteur agricole et agroalimentaire du Canada est un moteur important de la croissance économique. Le secteur a contribué au PIB du Canada à raison de plus de 143 milliards de dollars en 2018 et employait 2,3 millions de personnes. Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire représente un emploi sur huit au Canada.
- Le Partenariat canadien pour l’agriculture est un investissement de 3 milliards de dollars sur cinq ans de la part des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui appuie les secteurs de l’agroalimentaire et des produits agro-industriels. Le Partenariat vise à aider le secteur à accroître les échanges commerciaux et à faire progresser l’innovation tout en maintenant et en renforçant la confiance du public à l’égard du système alimentaire, et en améliorant sa diversité. De plus, dans le cadre du Partenariat, les producteurs ont accès à une solide gamme de programmes de gestion des risques de l’entreprise pour les aider à gérer des risques importants qui menacent la viabilité de leur exploitation agricole et qui dépassent leur capacité de gestion.
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Liens connexes
- Vidéo : État du secteur en 2019 : brillant et audacieux (youtube.com) (Agriculture et Agroalimentaire Canada)
- Partenariat canadien pour l’agriculture (agr.gc.ca) (Agriculture et Agroalimentaire Canada)
- Rapport des Tables de stratégies économiques du Canada : Secteur agroalimentaire (ic.gc.ca) (Innovation, Sciences et Développement économique Canada)